L’Industrie sucrière locale profita de l’unification tarifaire dans l’Empire britannique en 1825 qui déclencha une importante période de croissance. Ceci eut pour résultat d’augmenter les besoins de main d’œuvre[1].
Les pénibles conditions de l’esclavage ont donné lieu à bien des spéculations concernant les événements sur les plantations lors de l’abolition de l’esclavage. Beaucoup de gens croient que la plupart des esclaves quittèrent les plantations en raison des conditions inhumaines qui y prévalaient auparavant, c’est possiblement vrai. La Truth and Justice Commission souligne également qu’à l’abolition de l’esclavage, les anciens esclaves se retrouvèrent sans terre à cultiver, n’eurent pas accès au logement alors que les salaires offerts étaient très bas[2]. Les conditions de l’abolition, avec la compensation de propriétaires et la disponibilité de sources de main d’oeuvre moins chère, ont grandement contribué à cette migration des anciens esclaves hors des plantations.
Les premiers laboureurs sous contrat étaient des Africains, Malgaches et Comoriens qui furent amenés avant et après l’abolition de l’esclavage. Parmi eux, il y eut aussi des rescapés de vaisseaux qui s’adonnaient à la traite illégale, on les appelait les « Africains libérés ». Les contrats étaient établis pour 14 ans, comme pour les apprentis. Ils étaient principalement employés par le gouvernement, les officiels britanniques et quelques planteurs locaux y compris Charles Telfair qui en employa 91. Leur santé et leurs conditions de vie n’étaient pas meilleures que celles des esclaves et le taux de mortalité était extrêmement élevé[3]. .