Cet arbuste épineux (spinarum) à tiges multiples et à feuilles persistantes, peut atteindre 3 m de haut. Ses feuilles sont brillantes et la plante contient un latex blanc. Les fleurs blanches sont étoilées et parfumées. Les fruits deviennent pourpre foncé à maturité.
Cette espèce Indigène des Mascareignes fait partie de la végétation des sous-bois. Elle pousse aussi bien en forêt intermédiaire qu’en forêt de plus haute altitude. Les fleurs sont pollinisées par les mouches et les abeilles qui tombent au pied de la plante. On trouve parfois des plantules en milieu naturel. Quelques plantes adultes ont été trouvées à Rodrigues, Maurice et à la Réunion.
C spinarum est classé « en danger critique d’extinction » sur la Liste rouge de l’IUCN. Des essais de propagations de semences en pépinières ont été concluants, mais la pousse des plantules semble difficile. La plante est protégée sous le projet de restauration forestière et dans les réserves. La population est menacée en raison de la perte d’habitat et de l’invasion des espèces exotiques.
En médecine traditionnelle, la plante est reconnue pour son action anthelminthique (vermifuge) à la fois chez l’homme et l’animal. Sa racine broyée est utilisée comme remède contre les maladies vénériennes. La racine mâchée laisse un goût amer dans la bouche (d’où son nom vernaculaire), la sève de la racine est considérée fortifiante et « réparatrice » de virilité. Les racines contiennent un ingrédient actif, le Carissa qui pourrait être considéré dans le traitement de cancers.
La plante fut décrite en 1767 par Carl von Linné, botaniste Suédois, physicien et zoologiste qui a théorisé la nomenclature binominale, le système moderne de nomination des organismes. Il est connu comme le « père de la taxonomie moderne ».