D. apetalum est un petit arbre dioïque (type composé de plantes dont les parties reproductives mâles et femelles se trouvent sur des sujets distincts) qui peut atteindre 6 mètres de haut en milieu naturel[1]. Ses longues branches droites et effilées partent de la base du tronc. Les petits rameaux de couleur marron foncé sont parsemés de lenticelles, sorte de pores formant des aspérités sur les tiges d’une plante et qui permettent l’échange gazeux entre l’atmosphère et les tissus internes. Ses feuilles alternes sont paripennées; c’est à dire qu’elles se terminent par 2 folioles opposées le long du rachis, sans foliole terminal. C’est une plante hétérophile, dont les feuilles adultes diffèrent des feuilles juvéniles. Les fleurs sont composées de 5 sépales pubères sans pétales. Les fleurs mâles se présentent en grappes de 50 fleurs ou plus, alors que les fleurs femelles se présentent en bouquets de 10 ou 15 fleurons[2]. L’arbre produit des drupes en forme d’olives de couleur marron-noir qui contiennent des graines noires et brillantes.
L’espèce est endémique de Maurice et de la Réunion. Commune dans nos forêts, elle fait partie des plantes pionnières de la végétation des sous-bois et produit de nombreux fruits qui sont dispersés par les oiseaux. Les graines germent facilement.
D. apetalum est classé comme vulnérable sur la Liste rouge des espèces menacées de l’IUCN. Les plantules et graines collectées dans la nature sont répandues en pépinières pour les projets de réhabilitation forestière et l’aménagement paysager. La plante n’est pas en danger puisqu’elle produit beaucoup de fruits et de plantules, mais l’invasion des espèces exotiques a réduit la taille de sa population ces dernières années.
Doratoxylon apetalum, connu pour ses propriétés anti-inflammatoires, est utilisé dans des bains pour guérir les infections cutanées. Son nom vernaculaire de Bois de gaulette provient des racines verticales qui sortent de la base du tronc en longs bâtons droits.