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Centralisation de la production du sucre

  • Comme pour bon nombre d’usines sucrières, la profitabilité de Bel Ombre se mit à décliner graduellement à partir des années 1980. Un plan national de restructuration fut mis en place afin de réduire le nombre d’usines dans le pays de 14 à 5 unités. Il convient de noter que la concentration des usines sucrière avait de fait débuté graduellement dès le milieu du 19e siècle. C’est en 1863 qu’il y eut le plus grand nombre d’usines sucrières en opérations à Maurice, soit 303 usines, autour de l’île.En 1898, en moins de cinquante ans, leur nombre avait décliné à 99. En 1913, il y en avait 58 et en 1933 seulement 42. Une nouvelle phase de centralisation fut commencée pendant la Seconde Guerre mondiale qui réduisit encore leur nombre[1].

     


    [1] Alain Huetz de Lemps “L’évolution récente de la culture de la canne à sucre à Maurice”. Cahiers d’outre-mer.

Facteurs géographiques

La topographie de Bel Ombre et son éloignement allaient encore jouer un rôle dans son histoire. Les terres sur lesquelles poussait la canne perdirent graduellement leur couche arable avec un effet néfaste sur leur rendement. En 1989, la production ne fut que de 20 000 tonnes en comparaisons d’unités plus importantes qui produisaient 50 000 tonnes annuellement. Dans le même temps, l’éloignement de Bel Ombre a eu un impact important sur le coût de transport des cannes vers d’autres usines du fait de la fermeture de celle de Bel Ombre. De nombreux petits planteurs qui cultivaient sur les flancs de montagne et dépendaient de l’usine furent mis dans une situation difficile de ce fait.  Bien que la demande de fermeture ait été déposée depuis les années 1980 il n’est pas surprenant qu’elle n’ait eu lieu que bien plus tard.

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