Colophane BatardProtium obtusifolium

Catégorie
  • Forêts
Mots clé
  • Flancs de montagnes et forêts
  • Flore
  • Endémique
  • Médicinale

Description

Protium obtusifolium est un arbre de la canopée et peut atteindre 20 mètres de haut[1], le tronc faisant un diamètre approximatif de 75 centimètres. L’écorce est de couleur rosâtre pâle, exsudant une résine claire et collante à l’odeur de térébenthine[2]. Ses feuilles sont composées avec un nombre impair de folioles. Ces dernières sont regroupées à l’extrémité des branches. Elles sont ellipsoïdes et varient entre 5 et 10 centimètres de long et entre 2,5 et 6 centimètres de large. D’un vert foncé éclatant, elles virent généralement au rouge foncé lorsqu’elles meurent. 

 

[1] Atkinson, R., & Sevathian, J.-C. (2005). A guide to the plants in Mauritius. Vacoas: Mauritian Wildlife Foundation.

[2] Rouillard, G., & Guého, J. (1999). Les plantes et leur histoire à l'Ile Maurice.

Habitat et écologie

Protium obtusifolium pousse dans différents lieux à Maurice ; dans les forêts sèches aussi bien que celles de moyenne et haute altitude. En période de floraison, les arbres sont couverts de fleurs qui sont regroupées aux extrémités des folioles. Les fruits ont la forme de petites baies ovoïdes qui virent au jaune lorsqu’elles sont mûres.

 

Conservation et menaces

Protium obtusifolium est classé comme « vulnérable » sur la Liste rouge des espèces menacées de l’IUCN. Le Colophane bâtard a souffert du déboisement historique et des menaces qui ont accablé les forêts endémiques : l’exploitation du bois, le défrichement des terres pour faire place à la culture de la canne et l’impact des espèces exotiques invasives. 

Le saviez-vous ?

Les feuilles et l’écorce du Colophane bâtard sont connues comme remède aux maladies vénériennes et aux infections urinaires, alors que l’écorce est utilisée comme diurétique et pour soigner les problèmes intestinaux[1].

 

[1] Ameena, G.-F., Guého, J. & Seewraj-Bissoondoyal, M., 1997. The Medicinal Plants of Mauritius. International Journal of Pharmacognosy, 35(4), pp. 237-254