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Enclaves forestières et mers d’abondances

  • Enclaves forestières et mers d’abondances

    Le Domaine Héritage - Bel Ombre que l’on connait aujourd’hui comprend l’ancienne sucrerie et les terres de Bel Ombre de même que celles de Chamarel et de Case Noyale.

Un paysage unique et inaccessible

Malgré l’étendue de la région sud de l'île, peu de choses ont été écrites sur elle  la [1] période coloniale. En raison de la topographie et des moyens autrefois disponibles aux habitants, on peut comprendre que les propriétés, villages et autres lieux du sud soient demeurés relativement isolés.

Bel Ombre elle-même se trouve sur le littoral sud-ouest, coupée du reste de l'île par la chaîne de montagnes de la Rivière Noire et les Gorges du même nom. Les limites est et sud du Domaine étant définies par des rivières et le rivage.. 

De luxuriantes forêts recouvrant les flancs montagneux descendent jusqu’aux plaines de la savane[2] , un écosystème composé d’espaces boisés et d’étendues d’herbes hautes - se terminant sur la côte par un écosystème de lagon peu profond et de récifs frangeants. Ce paysage particulier a inspiré de nombreux visiteurs, habitants de la région, auteurs et poètes qui ont abondamment décrit son exceptionnelle beauté.

Chamarel d’autre part est situé vers Plaine Champagne[3] . Enclavé par des montagnes et des forêts, la région jouit d’un climat plus humide et frais que celui de Bel Ombre alors que. Case Noyale, situé sur les pentes qui descendent de Chamarel à l’ouest, jouit d’un climat plus chaud et sec[1].

 

Domaine sucrier : une vocation coloniale.

Le début de Bel Ombre vit l’arrivée de pionniers et de colons qui espéraient, à l’instar de nombre de leurs pairs, une réussite financière rapide qui leur permettrait de rentrer chez eux au bout de quelques années. Certains réussirent mieux que d’autres à développer les terres des concessions qui leurs furent accordées par la Compagnie française des Indes Orientales ou le gouvernement colonial. Ces pionniers introduisirent une variété de cultures dont le café, le coton et le thé. La plupart du temps, les gains escomptés ne vinrent jamais et beaucoup d’entre eux durent repartir. Ceux qui restèrent ont par la suite apporté leur pierre à l’édifice de l’industrie sucrière locale.

 

Les transitions du 20e siècle

Avec pour toile de fond la trame continue des grands évènements historiques[4] , le sucre s’est progressivement transformé en une importante commodité dans les échanges commerciaux internationaux. Les multiples petites plantations furent remplacées par des exploitations plus importantes, provoquant une forte concentration de l’industrie sucrière à travers des fusions/acquisitions et la croissance exponentielle de quelques-unes d’entre elles. Bel Ombre n’a pas échappé à cette réalité jusqu’à la fermeture de l’usine en 1999. Malgré les difficultés qui y sont associées, la transition de l’économie sucrière vers une économie centrée sur le tourisme s’est faite graduellement dans la région avec comme atouts majeurs le magnifique paysage ainsi que l’importante contribution de ses habitants. 

 

 

 

 


[1]Martial,  Yvan.Compagnie Sucrière de Bel Ombre, Notes d’Histoire


 

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