Ce concombre de mer est communément connu comme l’holothurie noire de Mer Rouge ou Concombre de mer Noire. C’est le plus abondant des Holothuriens. C’est une invertie de forme oblong et peut grandir jusqu’à 60 cm. Il possède une peau noire lisse et souvent avec du sable collé à elle. A l’extrémité de l’anus, sur la face inférieure se situe la bouche entourée de 20 tentacules noires. Les mâles et les femelles ne peuvent pas être distingués en fonction de la morphologie externe. Un ver polychète noir, Gastrolepidia clavigera, accompagne souvent ce concombre de mer. Lissocarcinus orbicularis (un petit crabe) peut également être observé vivant avec ces holothuries noires de Mer Rouge.
Cette espèce est présente dans la région Indo-Pacifique, de la Mer Rouge, à Hawaï et dans le Pacifique oriental. Il se trouve également près du sud-est de l’Arabie, du golfe Persique, des Maldives, de la baie du Bengale, en Australie, en Chine, au Japon, dans le Pacifique Sud et en Inde. Cette espèce peut s’observer dans un large éventail d’habitat d’une profondeur de moins de 20 m, qui sont, les lagunes côtières, les zones intertidales, l’eau de moins d’un mètre de profondeur ou exposées sur le sable et aussi bien tolérer les eaux à hautes températures.
Il peut aussi bien se camoufler en se couvrant le corps de sable ou libérer un liquide toxique de couleur rouge par mécanisme de défense lorsque sa peau est agressée, il peut également expulser par son anus, certains de ces organes internes, qui sont également toxiques pour ses prédateurs.
Cette holothurie est un omnivore qui aspire avec ses tentacules le sable afin d’y trouver des organismes morts dont il se nourrit, après digestion des nutriments, un substrat pur est rejeté par l’anus. Ils jouent un rôle écologique important dans l’élimination de la matière organique morte et la redistribution des sédiments dans leur habitat.
Le frai varie en fonction de l’emplacement ; aux îles Fidji, il se produit entre septembre et décembre et dans les eaux chaudes, il peut survenir tout au long de l’année. La reproduction asexuée par fission transversale est fréquente chez les individus plus petits ; une rainure se forme au milieu d’un individu qui se sépare alors lentement en deux.
Selon la liste rouge de l’UICN, cette espèce est classée dans la catégorie «moins préoccupante». Elle est répandue dans les océans Indo-Pacifiques et abondante dans de nombreux lieux, et revêt une importance commerciale majeure, même à l’Île Maurice. La surexploitation est une menace potentielle. Dans certains pays, par exemple, aux Îles Nicobar, la récolte a été interdite, aux Maldives et en Australie, une limite de taille est fixée pour la capture, quant au Mozambique, des fermetures régulières sont mis en place afin de permettre l’accroissement de la population. Cette espèce pourrait potentiellement être présente dans certaines aires marines protégées sur une partie de son aire de répartition.
Les holothuries font l’objet d’études scientifiques afin d’extraire des agents bioactifs. Il a été prouvé qu’ils possèdent des composés qui ont des propriétés anti-tumorales, antifongiques et antivirales.