La loche d’eau douce se trouve dans tout l’Océan Indien du Sud-Ouest. Elle a deux nageoires dorsales et se distingue par sa tête assez grande et son corps fusiforme. Il peut mesurer entre 10 et 25 centimètres. Comme les autres loches, elle a une grande bouche. Les juvéniles sont généralement bruns avec une série de marques rondes plus foncées le long des flancs et ont également une marque noire sur leur partie postérieure qui s’estompe lorsqu’ils grandissent. Les adultes en revanche ont un corps et les nageoires allant du gris à noir et le dessous plus clair.
Les loches d’eau douce se trouvent principalement dans les eaux douces et occasionnellement dans les eaux saumâtres jusqu’aux premières chutes d’eau. Ils ont une préférence pour les eaux claires qui ont des substrats de sable, de gravier ou de roche.
Ces louches se nourrissent d’algues, de détritus, de vers, de gastéropodes et de crustacés.
Afin de se reproduire, les adultes migrent vers les embouchures des rivières. Les mâles adultes fécondent les œufs tandis que la femelle pondra sur les surfaces rocheuses. Les mâles sont responsables de la couvaison des œufs jusqu’à l’éclosion ; une période de 24 à 70 heures. Les larves juvéniles passeront 150 à 165 jours dans les digues avant de migrer vers les eaux douces.
Bien que son état de conservation officiel n’ait pas été déterminé à Maurice, cette espèce est considérée « en danger critique d’extinction» à l’île de la Réunion, où une baisse de la tendance démographique a été observée au cours des dix dernières années.
Un certain nombre de menaces existent également à Maurice; la fragmentation de l’habitat, la diminution de la qualité de l’eau dans les zones basses, le braconnage et les espèces exotiques envahissantes qui rivalisent avec la loche. L’espèce est également utilisée comme appât par les pêcheurs pour des activités de pêche. Il est donc présumé que cela peut contribuer à la vulnérabilité de l’espèce. Des mesures de conservation et de restauration axées sur la réduction de la fragmentation de l’habitat et l’amélioration de la qualité de l’eau sont recommandées.
Bien que ses capacités d’escaladeur n’aient pas été minutieusement étudiées, on s’attend à ce que la loche soit moins agile que son cousin, Awaous guamensis, car on ne le retrouve qu’en aval, tels que des chutes d’eau.