Le martin tristeAcridotheres tristis

Habitat et écologie

Les mainates vivent dans les régions tropicales et tempérées, s’adaptant à différents types de climats et d’habitats, même s’il semble qu’ils préfèrent les régions plus chaudes. Les habitats comprennent les plaines inondables, les prairies, les zones cultivées, les plantations ainsi que les oasis du désert et les contreforts de diverses chaînes de montagnes. Leur population est beaucoup plus dense dans les habitats modifiés proches des zones développées par les humains.

Les mainates sont en couple pour la vie, chaque couple conservent le même territoire chaque année. Ils se reproduisent toute l'année et construisent leur nid en forme de coupe composé d'herbes sèches, de brindilles et de feuilles. Les nids sont souvent construits dans des cavités d’arbres, des bordures de bâtiments ou dans la végétation épaisse. La femelle dépose en moyenne 4 œufs de couleur bleu verdâtre que le couple couve pendant 13 à 14 jours, et ils alimentent l’oisillon pendant en moyenne 25 jours. Ils peuvent élever deux nichées par saison. Les mâles et les femelles s’occupent des jeunes.

Le Martin est omnivore et opportuniste, se nourrissant de fruits, baies, graines, nectar de fleur, insectes et araignées. Bien qu'il se nourrit principalement au sol, il peut également se nourrir sur les arbres à fleurs et à fruits. Les mainates ont tendance à se nicher en groupe dans les arbres. On pense que ce repos collectif aide à synchroniser les activités sociales, à éviter les prédateurs et à échanger des informations sur les sources de nourriture, alors qu’avant de dormir, on entend les martins vocaliser à l’unisson.

Status de conservation et menaces

L’espèce est répertoriée comme « préoccupation mineure » dans la liste rouge des espèces de l’UICN. Le martin est une espèce à nidification creuse et a tendance à être plus agressif que les autres espèces indigènes à nidification creuse. Les mâles et les femelles protégeant farouchement leurs nids. Cela a affecté le taux de reproduction des espèces indigènes et conduit à leur déplacement. L’importance de leur aire de répartition ainsi que leur concurrence pour les sites de nidification et le pillage des cultures fruitières ont amené l’UICN à les qualifier l’une des espèces les plus envahissantes au monde. Aucune mesure de gestion spécifique n'a été prise pour contrôler la population de Martin à Maurice ; cependant, des mesures de gestion de soutien telles que la fourniture de nichoirs ont été mises en place pour les espèces d'oiseaux vulnérables et menacées.