Le sanglierSus scrofa

Catégorie
  • Savane
Mots clé
  • mammifère
  • Sanglier
  • Espèce invasive

Description générale

Les sangliers ou cochons sauvages vivant dans les forêts et les réserves de chasse autour de Maurice auraient été introduits par les Hollandais et sont des descendants du cochon domestique. Les introductions ont fait des cochons sauvages et des sangliers l'un des mammifères les plus répandus au monde.

Les sangliers, comme tous les suidés, ont une grosse tête, adaptée pour servir de charrue. La force des muscles de son cou, de son long museau renforcé par un os pré-nasal spécial et de son disque de cartilage, lui permettent de creuser violemment à travers le sol et de soulever de grosses pierres. Massif et volumineux, l’animal a en revanche des pattes courtes et relativement fines, avec quatre orteils à sabots sur chaque pied. Il peut courir jusqu’à 40 kilomètres à l’heure et sauter à une hauteur de 1,5 mètre. Les deux plus grands orteils centraux supportent l'essentiel du poids. Ils ont de petits yeux profonds et des oreilles longues et larges. Les mâles et les femelles ont des canines bien développées, les canines des mâles dépassant de la bouche. Le dimorphisme sexuel est assez présent ; les mâles sont plus gros et beaucoup plus lourds que les femelles.

 

Habitat et écologie

Le sanglier Sus scrofa est connu pour tirer parti de toutes les ressources fourragères, il a donc été observé pouvant vivre dans tout habitat productif lui fournissant suffisamment d'eau pour le maintenir en vie. À Maurice, ils vivent principalement dans les zones forestières, où leurs traces laissées au sol lors de la recherche de nourriture peuvent être observées. Les facteurs environnementaux déterminent la taille et la population des adultes ; les sangliers vivant dans les zones arides ont tendance à être plus petits.

Les cochons sauvages sont des animaux omnivores, se nourrissant de feuilles, racines, fruits, fleurs et de certains insectes et poissons.

Au début de la saison de reproduction, les mâles développent une armure sous-cutanée de 2 à 3 cm d'épaisseur qui s'étend des omoplates à la croupe en vue du combat avec les mâles rivaux. De plus, leurs testicules doublent de volume et les glandes sécrètent un liquide mousseux jaunâtre. Ils partent à la recherche du grognement des truies, parcourant souvent à jeûn de longues distances. Une fois ce grognement trouvé, le mâle chassera tous les jeunes animaux et combattra avec acharnement ses rivaux potentiels avant de s'accoupler avec 5 à 10 femelles. À la fin de la période de rut, les mâles sont souvent grièvement blessés et auraient perdu 20% de leur poids corporel.

Les cochons et les sangliers sont des animaux sociaux qui vivent dans des groupes à prédominance féminine, dirigés par une matriarche âgée et composés de femelles stériles et de mères accompagnées de petits. À l'âge de 8 à 15 mois, les sangliers mâles quittent leur groupe tandis que les jeunes truies restent soit avec leur mère ou établissent de nouveaux territoires à proximité. Les mâles juvéniles peuvent vivre dans des groupes peu structurés, tandis que les mâles adultes et âgés ont tendance à être solitaires en dehors de la saison de reproduction.

La gestation peut varier entre 114 et 140 jours, la période augmentant avec l'âge. La taille de la portée se compose généralement de 4 à 6 porcelets, élevés dans une bauge construit de brindilles, d'herbes et de feuilles. Les autres femelles adoptent les jeunes si la mère décède.

 

Gestion et conservation

Bien qu'il ait été chassé jusqu'à quasi-extinction dans son environnement naturel, le sanglier reste commun dans le monde entier. À Maurice, il est considéré comme une espèce invasive, car ses activités d’enracinement peuvent empêcher la croissance des plantes indigènes et propager davantage les plantes envahissantes tel que le goyavier. En tant que gibier, leur population est contrôlée dans des réserves de chasse.

Le saviez-vous ?

Les cochons domestiqués, ainsi que d'autres animaux de ferme, ont été livrés à eux-mêmes quand ils ont été déposés par l'amiral hollandais Matelief de Jonge en 1606, avant toute tentative de colonisation permanente. La plupart des animaux ont prospéré au point que leur population devait être contrôlée à partir de 1709.

 

Références

Oliver, W. & Leus, K. 2008.  Sus scrofa. The IUCN Red List of Threatened Species 2008: e.T41775A10559847. http://dx.doi.org/10.2305/IUCN.UK.2008.RLTS.T41775A10559847.en

 

Animal Diversity Web. 2014. Sus scrofa. http://animaldiversity.org/accounts/Sus_scrofa/.

 

Smithsonian Marine Station at Fort Pierce. 2007. Sus scrofa. http://www.sms.si.edu/irlspec/sus_scrofa.htm.