Manglier vertSideroxylon cinereum Sapotaceae

Catégorie
  • Forêts
Mots clé
  • Flancs de montagnes et forêts
  • Flore
  • Endémique

Description

S. cinereum est un arbre qui peut atteindre 10 mètres de haut[1], au tronc tortueux et à l’écorce gris foncé. Il se développe souvent en cépée (avec plusieurs troncs) contrairement à Sideroxylon puberulum (manglier rouge), qui n’en a qu’un seul. Les jeunes feuilles sont brunâtres, virent au vert foncé et durcissent pour finalement prendre une teinte orange-rouge avant de tomber. Elles ont une nervation dense et ramifiée évidente par-dessous. L’inflorescence survient directement sur les branches avec des petites fleurs rouges serrées les unes contre les autres. Ces fleurs hermaphrodites cèdent la place à des fruits sphériques contenant une abondante laitance blanche et une graine globuleuse. Son puissant latex l’aide à se défendre contre les attaques de termites.

 

[1] Atkinson, Rachel, and Jean-Claude Sevathian. 2005. A guide to the plants in Mauritius. Vacoas: Mauritian Wildlife Foundation.

Habitat et écologie

Le Manglier vert est une plante pionnière de notre végétation endémique. Elle abrite notre gecko (diurne) endémique  Phelsuma ornata  qui se nourrit du nectar de ses fleurs et aide à les polliniser. Les fruits sont dispersés par les oiseaux ce qui facilite la dissémination et la germination.

 

Conservation et gestion

On trouve couramment S. cinereum dans les forêts intermédiaires et de plus haute altitude. Elle est classée comme espèce vulnérable sur la Liste rouge des espèces menacées de l’IUCN. Malheureusement, la taille de sa population diminue en raison de l’invasion des plantes exotiques. L’espèce est largement propagée en pépinière pour la restauration écologique et l’aménagement paysager.

Le saviez-vous ? 

Le bois du manglier vert est dur, lourd et durable. Il fut utilisé dans la construction pour la fabrication de planchers, poteaux, planches et lambris, et surtout pour la fabrication de quilles de bateaux.