Petite mangouste indienneHerpestes auropunctatus

Catégorie
  • Savane
Mots clé
  • mammifère
  • Mangouste
  • Espèce introduite
  • Espèce invasive

Description

Comme beaucoup d’autres mangoustes, Herpestes auropunctatus a un corps mince et des jambes courtes, une tête allongée et un museau pointu. La queue de l’espèce est très musclée à la base et se rétrécit au bout de sa longueur. La petite mangouste indienne peut mesurer entre 50 et 67 centimètres. Leurs oreilles courtes sortent à peine de leur pelage court, de couleur brun pâle à brun foncé moucheté. Les jeunes animaux ont les yeux bleus verts qui virent à la couleur ambré ou brun en grandissant. Les mâles sont plus grands que les femelles. Ils ont une tête plus large et un corps plus robuste.

Habitat et écologie

On pense que les mangoustes ont été introduites pour la première fois à Maurice vers le milieu du 19ème siècle. Les autorités ayant remarqué son appétit insatiable pour la volaille, ils ont rapidement éliminé la population introduite.

Après une épidémie de la peste en 1899, 20 mâles ont été réintroduits par les autorités de l’époque pour aider à contrôler la population de rats. Malheureusement, les 20 individus n’étaient pas tous mâles et cela a conduit à la prolifération généralisée de l’espèce dans toute l’île. 

On rapporte que la petite mangouste indienne préfère les habitats secs, les prairies et la forêt dense. À Maurice, cependant, une étude a révélé que cette espèce préfère les régions boisées et pleine de broussailles, les forêts riveraines et denses à des échelles spatiales plus grandes. Les zones rocheuses, les longues herbes telles que les plantations de canne à sucre, l’herbe courte et les sentiers sont également des habitats de prédilection de la mangouste à Maurice. L’espèce se trouve aussi autour des habitations humaines.

Les petites mangoustes indiennes sont des carnivores généralistes, se nourrissant de proies  telles que de petits mammifères : les rats, les oiseaux, les petits reptiles, les amphibiens, les invertébrés et peut aussi apprécier des végétaux. L’espèce montre un degré élevé de polyvalence dans ses choix diététiques, ce qui a contribué à sa nature envahissante. 

Les mangoustes sont connues pour se reproduire deux ou trois fois par an avec quelques pics de reproduction mais il n’y a pas de saison vraiment spécifique. Les femelles sont sexuellement matures à l’âge de 10 mois et, ont habituellement des portées de trois petits.

 

Conservation et gestion

Les petites mangoustes indiennes sont très nombreuses et ne sont donc pas considérées comme étant menacées d’extinction. L’espèce est néanmoins protégée en vertu de la CITES car elle est commercialisée comme animal de compagnie. Elle est répertorié dans la base de données mondiale sur les espèces envahissantes de l’UICN et à Maurice, elles sont tenues responsables de la diminution de certaines espèces d’oiseaux introduits pour la chasse et le déclin des espèces endémiques telles que le pigeon rose en voie de disparition.

Le saviez-vous ?

Le genre de l’espèce Herpestes est considéré comme le plus ancien de l’ordre Carnivora, datant d’environ 30 millions d’années.