Tambalacoque, arbre DodoSideroxylon grandiflorum

Catégorie
  • Forêts
Mots clé
  • Flancs de montagnes et forêts
  • Flore
  • Endémique

Description

Arbre de canopée à feuilles persistantes pouvant atteindre 15 m de haut, écorce dissociée en fines plaques régulières. Ramification dense fréquemment d’apparence noueuse, couverte d’un fin duvet gris-roux. Les jeunes feuilles sont duveteuses en dessous, de teinte brun-fauve, glabre par-dessus. Feuilles disposées en spirales, elliptiques et obovales, bases obtuses, marges complètes à l’apex arrondi. Les fleurs jaunâtres hermaphrodites, fasciculées, sur une partie des tiges, jamais axillaires. Baie de forme ovoïde transversalement, de 5 cm de long, à péricarpe charnu, d’un vert-rougeâtre à maturité, contenant une large graine globuleuse étrange à noyau extrêmement épais et dur, embryon transverse avec des cotylédons proéminents.  

Habitat et écologie

Cette espèce endémique de Maurice pousse surtout en forêt des hauts plateaux et dans la végétation de hautes montagnes, mais on la trouve aussi en forêt intermédiaire faisant partie de la canopée indigène. Il y a des arbres isolés dans quelques jardins à Curepipe. Les fleurs sont pollinisées par les oiseaux, mouches, chauves-souris et geckos et, les fruits dispersés par les chauves-souris. Cette espèce germe naturellement dans le Parc National et dans les jardins privés où l’on a pu observer des plantules et de jeunes arbres.

 

Conservation et menaces

L’espèce est classée « en danger critique d’extinction » sur la Liste rouge de l’IUCN. Elle est protégée sous le projet de restauration dans les Réserves naturelles. Les graines et plantules sont répandues en pépinières et réintroduites dans le cadre du projet de restauration forestière et l’aménagement paysager. La population est en déclin en raison de la perte d’habitat et de l’invasion des espèces exotiques. La destruction des tiges portant fleurs et fruits par les singes accentuent le problème de régénération de l’espèce. 

Le saviez-vous ?

Le nom de l’espèce grandiflorum vient des larges (grandi) fleurs (florum) collées aux branches.

Le bois a été  extensivement utilisé dans le passé ; comme poutre pour des bâtiments, dans la construction de bateaux, de ponts, de moulins, comme bois de chauffage et pour la fabrication du charbon. Cette utilisation a sans aucun doute été un facteur important de sa raréfaction.

Son exploitation est désormais interdite

Pour la petite histoire, le nom vernaculaire « Arbre Dodo » vient de ce qu’on l’on a pensé qu’il était nécessaire que les graines soient prédigérées par le système digestif du Dodo pour pouvoir germer. Des essais infructueux réalisés avec des dindons ont démontré que cette croyance était inexacte.

Le premier échantillon de la plante fut collecté en 1839 par Wenceslas Bojer.