L’histoire de Bel Ombre a emprunté des voies similaires à celles de beaucoup de domaines sucriers à Maurice. Cependant, sa position géographique particulière et un accès historiquement difficile ont eu une influence déterminante sur les évènements qui en constituent la trame. À partir de l’attribution des premières concessions aux pionniers Français en 1765, la terre fut initialement destinée à la production vivrière et à celle de produits agricoles à forte valeur marchande.
Le découpage des premières concessions s’est graduellement effacé au fil de l’extension de la mono culture de la canne liée à la progression du cours mondial du sucre, des progrès technologiques agricoles et manufacturiers, et à l’industrialisation du secteur.
Malheureusement, les besoins importants en main d’œuvre inhérents à la production sucrière ont eu pour résultat un lourd tribut humain : le recours initial à des esclaves et plus tard à une main d’œuvre sous contrat sans lesquels la création du Domaine n’aurait pas été possible. L’identité de la région est enracinée dans cette interaction des cultures et des personnes à travers la vie de la plantation sucrière. Au cours de la période qui a suivi l’Indépendance de Maurice, la Compagnie Sucrière de Bel Ombre a atteint son meilleur taux de rendement sucrier avant que celui-ci ne décline progressivement pendant le dernier quart du 20ème siècle. Depuis lors, le Domaine de Bel Ombre – aujourd’hui Héritage – s’est adapté à une économie en évolution et a développé des secteurs novateurs pour continuer à prospérer dans l’ère post-sucrière, façonnant le paysage naturel et socio-économique à travers des nouveaux projets touristiques et immobiliers écoresponsables.
