Bois de JudasCossinia pinnata

Catégorie
  • Forêts
Mots clé
  • Flancs de montagnes et forêts
  • Flore
  • Endémique

Description

Le Bois de Judas est un arbuste de plus ou moins 8 m pouvant atteindre 12 m de haut, de couleur orange. Les jeunes tiges sont couvertes d’un duvet jaunâtre, les feuilles sont généralement composées de 5 folioles vertes et glabres sur leur surface supérieure et couverte d’un duvet en-dessous. L’inflorescence se développe en position axillaire et terminale. L’espèce est monoïque ; les fleurs blanches mâles ou femelles sont présentes sur la même inflorescence. Les fruits sont des capsules à trois lobes avec une ouverture au sommet, chacun contenant une graine noire globuleuse.  

Habitat et écologie

Le Bois de Judas est endémique des Mascareignes. C’est une plante commune à différentes altitudes. Elle peut faire partie de la canopée ou des sous-bois de végétation indigène. Les fleurs sont pollinisées par les mouches, abeilles et geckos. Les fruits sont dispersés naturellement. Espèce pionnière, à croissance rapide, peut rapidement coloniser un espace. On peut observer des plantules et de jeunes arbustes dans la nature.

 

Conservation et menaces

Classée « vulnérable » sur la Liste rouge de l’IUCN, cette espèce est protégée sous le projet de restauration forestière, largement répandue par les graines et plantules en pépinières et ensuite replantée dans la nature ou en projet d’aménagement paysager. La population est en déclin en raison de la perte d’habitat et de l’invasion des espèces exotiques. 

Le saviez-vous ?

Le bois de C pinnata est de bonne qualité. Rouge et très dense, il peut être confondu avec celui du Makak (Mimusops maxima) lorsqu’il est fraîchement coupé. Des exploitants indélicats y ont vu une occasion d’en exporter sous cette fausse identité commercialement plus intéressante. Le bois de C pinnata vieillit cependant différemment. Les clients floués se rendant compte de la supercherie ont ainsi stigmatisé la trahison du ‘faux Makak’ en lui donnant son appellation vernaculaire de « Bois de Judas ».

Le premier échantillon de la plante fut collecté en 1767 par Philibert Commerson, naturaliste français.