ColophaneCanarium paniculatum

Catégorie
  • Forêts
Mots clé
  • Flancs de montagnes et forêts
  • Flore

Description

Le bois Colophane est un arbre endémique qui peut croître pendant plusieurs siècles avant d’atteindre 20  mètres de haut et un diamètre de 120 centimètres. L’écorce écaillée, d’un rosâtre pâle, exsude une résine blanche qui sent la térébenthine[1]. Les feuilles composées (nombre impair de folioles) ont des nervures jaunes de chaque côté, les rebords ondulés et les pétioles rouges. Les fruits mûrs ressemblent à des pruneaux fripés[2].   

 

[1] Rouillard, G. & Guého, J., 1999. Les plantes et leur histoire à l'Ile Maurice. s.l.:s.n.

[2] Strahm, W. 1998.  Canarium paniculatum. The IUCN Red List of Threatened Species 1998: e.T30520A9559117. [En ligne] http://dx.doi.org/10.2305/IUCN.UK.1998.RLTS.T30520A9559117.en. (Page consultée le 7 décembre 2017)

 

Habitat et écologie

Le Bois Colophane pousse dans les forêts semi-arides et les forêts humides des hauts, prenant alors le nom de « Plateau Colophane ». Très abondant autrefois, l’arbre est maintenant devenu très rare. La régénération naturelle semble inexistante. Le bois Colophane est important pour de nombreux oiseaux endémiques tels que le Paille en Queue à brins blancs (Phaeton lepturus) et le Cateau Vert de Maurice (Psittacula echo), qui nichent dans les cavités du tronc et sont protégés par les épiphytes qui s'y accrochent. 

 

Conservation et menaces

L’espèce est classée comme « menacée » dans la Liste rouge de l’IUCN. L’arbre a souffert du déboisement historique des forêts indigènes à Maurice, de l’exploitation du bois et du défrichement des terres à des fins agricoles. L’introduction d’espèces exotiques telles que la Goyave de Chine pourrait nuire à sa croissance, et que le Macaque crabier est connu pour s’alimenter de ses jeunes pousses.

Le saviez-vous ?

Le bois Colophane est connu pour sa durabilité dans le secteur de la construction, et sa résine a été utilisée dans la fabrication d’instruments de musique tels que le violon ou pour de l’encens.

Il est mentionné dans une ancienne comptine créole ‘… Ki mang… mang zaco, Ki di bwa… Di bwa kolofan…’